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VOGO vise également les JO Paris 2024!


 

Auteur: Lucas Mediavilla
de : Les Echos Start

 

Les JO 2024 Paris, c'est 10,7 milliards d'euros retombées économiques création 247.000 emplois, l'on croit estimations.
Les JO 2024 à Paris, c’est 10,7 milliards d’euros de retombées économiques et la création de 247.000 emplois, si l’on en croit les estimations. @SiPA

D’ici à l’ouverture des JO 2024 de Paris de nombreux chantiers vont être lancés pour garantir une infrastructure de qualité à l’occasion de la plus grande manifestation sportive mondiale. Une opportunité à saisir pour ceux qui sauront proposer des projets innovants et respectueux de  l’environnement.

“Il nous reste 65 mois et 15 jours pour livrer les jeux”. Céline Terrier-Laurens, directrice du Pôle Ambitions écologiques et Héritage chez Solidéo, la Société de livraison des ouvrages olympiques de Paris 2024, adresse un message à tous les entrepreneurs. En substance, c’est à vous de jouer, et de saisir  cette rare opportunité.

Dans le cadre de la 4e édition du Hacking de l’Hôtel de Ville de Paris, qui a réuni 1.100 startups du monde entier vendredi 16 mars, un workshop était organisé sur la thématique des marchés d’infrastructure pour les prochains JO. 

Si la majorité des enceintes sportives existent déjà pour la manifestation olympique de Paris, les marchés à prendre restent  nombreux pour Jean-François Martin, adjoint à la mairie de Paris en charge des sports et du tourisme.

“Il y a une opportunité de changer d’échelle et de devenir de grands groupes internationaux pour les startups ainsi que les PME-PMI franciliennes qui auront réussi à Paris à créer des solutions innovantes dans le domaine du sport, du bâtiment, de l’environnement qui s’imposeront dans l’avenir”, explique l’élu.

De nombreuses opportunités

S’il faut rester prudent face aux prévisions économiques concernant les Jeux Olympiques (le passé étant là pour rappeler que les estimations réalisées en amont de l’événement s’avèrent régulièrement erronés), le Centre du droit et d’économie du sport tablait l’été dernier sur 10,7 milliards d’euros de retombées économiques et la création de 247.000 emplois.

La moitié de ces retombées devrait se concentrer sur l’année même de l’événement. Mais  de grosses dépenses d’infrastructure, dont l’essentiel doit être livré le 1er septembre 2013, pourraient stimuler l’économie française avant les jeux.

Solideo est l’établissement public chargé de livrer l’ensemble de ces ouvrages. Céline Terrier-Laurens, directrice du pôle ambition écologique et héritage chez Solidéo, rappelle qu’environ 51 ouvrages, parmi lesquels le village olympique, le village média, l’Arena 2 sont autant de projets qui appellent à des solutions en termes de construction, de consommation énergétique des bâtiments, de logistique pour l’acheminement des matériaux sur les sites de construction, de l’aspect environnemental dans le choix de ces mêmes matériaux ; mais aussi des solutions pour préparer la réversibilité pour l’après JO. “L’enjeu c’est d’avoir des infrastructures innovantes et durables”, indique-t-elle, rappelant que le comité d’organisation de Paris 2024 s’est engagé sur des objectifs de développement durable.

“Les jeux se doivent d’être exemplaires et innovants”, acquiesce Christophe Rosas, chef du pôle équipement de la délégation générale aux JO et grands événements de la ville de Paris. Ce dernier liste aussi les nombreux secteurs sur lesquels les entrepreneurs et porteurs de projets doivent être parties prenantes. “On a beaucoup de choses à développer sur l’accessibilité des sites paralympiques par exemple, mais aussi sur la question de la mobilité, pour transporter athlètes et médias sur les sites olympiques ainsi que les spectateurs”

Les chantiers sont nombreux et le compte à rebours est lancé. “Il est important de mobiliser dès aujourd’hui l’écosystème d’innovation”, juge Jean-François Martins. Céline Terrier-Laurens abonde et rappelle que dès 2019, les appels à projets seront lancés pour examiner, puis retenir les meilleures solutions dont certaines seront financées, sachant que les travaux doivent être lancés pour 2020 au plus tard.

La concurrence internationale

Se positionner rapidement, d’autant que les entreprises françaises ne seront pas les seules à truster les appels d’offres et marchés d’infrastructure. Agathe Doublet, patronne de l’entreprise éponyme spécialisée dans la fabrication de drapeaux pour les compétitions sportives nationales et internationales (Tour de France, JO de Sidney, d’Atlanta), explique que la concurrence est “européenne et internationale”. “Il n’y a pas de préférence nationale sur ces marchés”, juge-t-elle.

L’entrepreneuse est bien placée pour le savoir, sa société a raflé le marché des drapeaux à deux entreprises anglaises pour les JO de Londres en 2012, grâce à une solution plus écologique.

Pour Christophe Rosas, l’écosystème français doit rester alerte et surtout profiter de tous les grands événements sportifs d’ici à l’organisation des Jeux Olympiques, comme la Coupe du monde de football féminin en 2019, la Ryder Cup, la Coupe du monde de rugby en 2023. Autant d’occasions pour les porteurs de projets de tester leurs solutions et se confronter aux attentes des organisateurs.

 

Publié le 16 mars 2018
Source:

https://start.lesechos.fr/entreprendre/actu-startup/jo-2024-de-nombreuses-opportunites-a-saisir-pour-les-startups-11369.php#